
Balade urbaine au fil de la Loue
Découvrez la richesse du patrimoine de la citée ornanaise à travers cette boucle urbaine parcourant la ville au fil de la Loue.
Les 8 patrimoines à découvrir

Anonyme Hôtel de France, 1936 - Carte postale photographique - © Pays d’Ornans Patrimoine
Monuments et architectureHôpital Saint-Louis
En partie classé aux Monuments historiques, l’hôpital Saint-Louis d’Ornans était un établissement religieux qui venait en aide aux plus pauvres, accueillant dès 1834 un orphelinat pour jeunes filles. Juliette Courbet, sœur de l’artiste, œuvrait en tant que bienfaitrice dans cet établissement, léguant à la fin de sa vie de nombreux objets dont une importante tapisserie encore visible dans le hall. Du temps de Courbet, la ville d’Ornans ne s’étendait pas plus loin, faisant de son atelier construit en 1859, un atelier « dans la campagne ».
Gustave Courbet (1819-1877) - Le Miroir d'Ornans ou Vue d'Ornans, vers 1872 - Huile sur toile - MNR 181 - Inv. D.1953.1.1 - © Musée départemental Gustave Courbet / Photo : Pierre Guenat
HistoireMiroir d’Ornans
Courbet a peint de nombreux tableaux dont la Loue est le motif principal. Si la rivière est souvent tumultueuse, certains endroits offrent des surfaces calmes, propices aux reflets, appelés miroir. Probablement peint depuis les terrains de son atelier qui s’étendaient des falaises jusqu’à la Loue, Le Miroir d’Ornans permet au peintre de se livrer à de beaux effets de matière, traités au couteau et typique de ses paysages.
Claude-Antoine Beau (1792-1861) - Saint-Vernier, vers 1837 - Huile sur toile - Dépôt de la Ville d'Ornans - Inv. D.1984.1.1 - © Musée départemental Gustave Courbet / Photo : Pierre Guenat
Monuments et architectureÉglise Saint-Laurent et son maître-autel
Ornant le maître-autel de l’église jusqu’en 1984 avant d’être déposé au Musée Courbet, Saint-Vernier de Claude-Antoine Beau (1792-1861) prend les traits de son ancien élève et petit-fils de vignerons : Gustave Courbet. Identifiable par ses attributs de vigneron, le saint protège la viticulture de la vallée de la Loue et plus particulièrement Ornans (on distingue l’église et le site du château). Ce portrait est caractéristique de l’art religieux populaire dans un contexte de dévotion locale.
Anonyme - Ornans. L 157 - Le Séminaire, N.d - Carte postale photographique - Ornans, Musée départemental Gustave Courbet - © Musée départemental Gustave Courbet / Photo : Aurélia Channaux
HistoireLe petit séminaire
S’il ne reste aujourd’hui plus rien, c’est à cet emplacement que se situait le Petit séminaire d’Ornans que Courbet a intégré durant l’année scolaire 1830-1831. Dans cette école ecclésiastique réservée à la bourgeoisie, Courbet a rencontré de nombreux amis qui le suivront à Paris, en particulier Max Buchon (1818-1869) qui deviendra le « poète du réalisme ».
Anonyme - La maison de Courbet, n.d. - Crayon graphite et encre sur papier vélin - Inv. 1976.1.26 - © Musée départemental Gustave Courbet / Photo : Pierre Guenat
HistoireHôtel Hébert, maison d’enfance et musée
C’est dans cette demeure, construite au XVIe siècle et transformée au XVIIIe, que la tradition situe la naissance du peintre Gustave Courbet en 1819. Sa famille la loue ensuite après l’incendie de la ferme de Flagey en 1827. En 1970, Les amis de Gustave Courbet l’achètent et créent le musée Courbet. Six ans plus tard, l’institution est cédée au Conseil Général du Doubs.
Le musée départemental Gustave Courbet s’étend depuis 2011 sur trois bâtiments, l’hôtel Hébert, inscrit en partie aux Monuments historiques, et deux autres maisons mitoyennes : l’hôtel Champereux et la maison Borel.
Gustave Courbet (1819-1877) - Une papeterie à Ornans, vers 1865 - Huile sur toile - Musée départemental Gustave Courbet, Ornans - © Ornans, Institut Gustave Courbet
Savoir-faireLa Froidière : industrialisation et force hydraulique
Dès le XIVe, des moulins et roues s’établissent. La maîtrise de la force hydraulique est améliorée par Pouguet qui invente une roue réglable en hauteur, adaptable en fonction du débit de la rivière, n’obstruant ni la navigation, ni le flottage du bois. Ce mécanisme est appelé un « moulin pendant ». Au milieu du XIXe, une trentaine d’usines battent la rivière. Courbet a peint de nombreux tableaux représentant l’industrie sur la Loue.
Gustave Courbet (1819-1877) - Le Pont de Nahin, vers 1837 - Huile sur toile - Inv. 1976.1.4 - © Musée départemental Gustave Courbet / Photo : Pierre Guenat
Monuments et architectureLe pont de Nahin
Comme le Grand Pont, le pont de Nahin, rompu lors d’une crue en 1571, est reconstruit en pierre en 1607 et restauré en 1775. Bien qu’interne au collège royal de Besançon, Gustave Courbet fait de ce plus vieux pont d'Ornans l’un de ses premiers sujets de tableaux en 1839. Se ressent dans ce petit format un style encore naïf, mais prometteur. Une autre version plus tardive représente le pont de Nahin à la lumière du crépuscule.
Anonyme - Hôtel de France, 1936 - Carte postale photographique - © Pays d’Ornans Patrimoine
Monuments et architectureHôtel de France
L’Hôtel de France est un lieu incontournable de la vie à Ornans. Cet hôtel est reconstruit en 1813 à l’emplacement de l’Hostellerie du Soleil d’Or datant du XVe siècle. Lieu de résidence pour les nombreuses connaissances parisiennes de Courbet, comme Mathilde Carly de Svazzena, ancienne maîtresse du peintre, il est aussi un lieu de refuge pour son père, alors en conflit avec sa fille Zoé.
Description
1 ~ La place Courbet
De pétition en scandale !
Au n°24 de la place se trouve l’atelier dans lequel Gustave Courbet réalisa Un enterrement à Ornans, œuvre ayant fait l’objet d’une vive polémique lors de sa présentation au Salon de peinture de 1850. Les critiques accusant Courbet de peindre « le laid », « le trivial » et « l’ignoble ». 12 ans plus tard, en 1862, Courbet réalisa la sculpture Le Pêcheur de Chavots représentant un jeune garçon de 12 ans pêchant dans le plus simple appareil. La nudité de ce dernier choqua tant qu’une pétition circula pour demander son retrait.
2 ~ La Loue
Une vue et des crues incroyables !
La ruelle des Tanneries offre une vue exceptionnelle sur l’Église Saint-Laurent, les maisons sur la Loue, l’enfilade de la passerelle et du grand pont.
La loue sort de son lit régulièrement… Vous découvrirez sur la façade d’une des maisons la hauteur de chacune des crues que connaît la cité ornanaise.
3 ~ L’hôpital Saint-Louis
Des trésors du patrimoine !
Datant de 1722, l’Hôpital Saint-Louis est composé d’un corps central flanqué de deux ailes en retour d’équerre. Son édifice central surmonté d’un fronton cintré à larges motifs de rocaille, son portail d’entrée en fer forgé, sa chapelle, sa terrasse qui surplombe l’avenue… lui valent d’être classé monument historique.
👀 Mais son vrai trésor réside dans son apothicairerie où une vaste collection de vases de pharmacie en faïence datant des XVIIe et XVIIIe siècles sont à découvrir lors des Journées du Patrimoine.
4 ~ La Villa Bel-Abri
Une villa bourgeoise de style « Belle Époque » qui a abrité Madame Authier – la sœur du célèbre distillateur Eugène Cusenier -, les clients de l’hôtel de la famille Martin, le Général Daille et les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Groupe Mobile d’Alsace, les directeurs successifs de l’usine Oerlikon, un centre de formation…
5 ~ L’atelier Courbet
Après le premier atelier de Courbet établi dans le grenier de ses grands-parents maternels, cet atelier constitue le second lieu d’Ornans à accueillir tout l’art du peintre réaliste avant son exil en Suisse.
6 ~ Les cités Oerlikon
La cité-jardin est une forme d’urbanisation venue d’Angleterre au XXe siècle pour y loger des familles d’ouvriers.
C’est en 1923 que la société Oerlikon fit construire pour son personnel 40 cités de 4 logements individuels pour les ménages et 5 garçonnières pour les célibataires.
7 ~ Le miroir d’Ornans
Ce fabuleux tableau de Gustave Courbet représente, une fois n’est pas coutume, un paysage de la Vallée de la Loue. Vallée à laquelle cet enfant du pays est fortement attaché. Cependant, un mystérieux détail réside dans son œuvre : il interpellera, à coup sûr, les yeux des plus aguerris.
8 ~ L’église Saint-Laurent
Si son architecture actuelle nous évoque le style gothique du XVIe siècle, l’Église d’Ornans date en réalité du XIIe siècle. Dédié à saint Laurent, le patron des pauvres, ce monument originellement roman est victime de destruction et de délabrement lors des révoltes contre le comte de Bourgogne Othon IV au XIVe siècle. Il a par la suite été réédifiée entre 1546 et 1553 sous le règne de Charles Quint grâce à Nicolas Perrenot de Granvelle, fidèle conseiller et garde des sceaux de l’empereur et roi espagnol.
9 ~ Les Tanneries
10 ~ Les hôtels particuliers de la rue Saint-Laurent
Hôtel Grospain
Datant du XVe siècle, cet édifice porte le nom d’une illustre famille d’Ornans. En effet, Étienne de Grospain aida à désarmer le roi François 1er à Pavie en 1525.
👀 Ce qu’il ne faut pas manquer : le grotesque qui décore la tourelle en surplomb, l’escalier à vis et les fenêtres à traverses.
11 ~ La pierre d’asile
Droit d’asile…
La pierre d’asile est le témoin d’un privilège ancien (supprimé par Louis XIV) dont Ornans a bénéficié pendant plus de 150 ans : le droit d’asile.
Un individu coupable d’homicide involontaire bénéficiait du droit d’asile temporaire en posant la main dans la niche creusée dans la colonne. Le réfugié obtenait ainsi un délai pour demander grâce et éviter toutes sortes de vengeances privées.
12 ~ Le musée Courbet
Un hôtel si particulier !
Datant du XVIe siècle, l’Hôtel Hébert, classé Monument Historique, a vu naître le peintre Jean Désiré Gustave Courbet le 10 juin 1819. L’association « Les amis de Courbet » acquiert la maison natale pour y créer un musée (s’étendant désormais aux deux demeures contigües : la maison Borel et l’hôtel Champereux) consacré à l’œuvre de l’enfant du pays.
13 ~ La roue Pouguet
Vestiges de l’industrialisation…
En 1821, Étienne Joseph Pouguet obtient un prix par « La Société d’encouragement pour l’industrie nationale » pour avoir inventé « un moulin à eau qui n’obstrue pas le cours des rivières et ne nuise ni à la navigation, ni au flottage, ni aux prairies, ni aux riverains d’amont, ni à ceux d’aval ».
Le moulin-pendant fonctionne constamment quelle que soit la hauteur d’eau : cet ingénieux charpentier-mécanicien a fixé la roue à aubes à un châssis dont une des extrémités est fixe, tandis que l’autre, mobile, est suspendue par des chaines, que l’on peut monter ou baisser suivant la hauteur de l’eau.
14 ~ La fontaine de Nahin
15 ~ La distillerie Cusenier
Le goût avant tout !
Née à Ornans, la célèbre distillerie Cusenier révolutionne la fabrication des liqueurs. De nombreuses succursales sont créées à Paris, Marseille, Mulhouse, Cognac, Bruxelles, Buenos Aires… pour servir le prodigieux succès de ces célèbres spiritueux subtils et raffinés, mais aussi des sirops, grogs, punchs, et même de l’eau de Cologne !
Pour se protéger des ligues antialcooliques, la distillerie créera une Absinthe bienfaisante dans laquelle les plantes suspectes sont remplacées par des plantes apaisantes : « l’Absinthe Cusenier Oxygénée ».
16 ~ L’hôtel de ville
- Départ : Place Courbet, Ornans
- Arrivée : Place Courbet, Ornans
- Communes traversées : Ornans
Profil altimétrique
Zones de sensibilité environnementale
Vallées de la Loue et du Lison
- Domaines d'activités concernés :
- Randonnée pédestre, VTT
- Contact :
Lieux de renseignement
Destination Loue Lison - Arc-et-Senans
32 Grande Rue, 25610 Arc-et-Senans
Destination Loue Lison - Ornans
7 rue Pierre Vernier, 25290 Ornans
Transport
Ligne Mobigo 204
Accès routiers et parkings
Prendre la direction du centre-ville d'Ornans. Se garer sur le parking de la Place Courbet.
Stationnement :
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