Vieux château de Sainte-Anne

Après l’effondrement du plafond d’une salle souterraine, s’est ouverte une résurgence du Lison, le creux Billard, le long duquel quelques grottes recrachent en fracas le surplus d’eau. Les dessins et peintures de ces sites karstiques témoignent de l’intérêt géologique que le peintre Gustave Courbet leur porte. Ces tableaux de grottes, creux et sources ont été rapprochés par leur symbolique et leur composition à ses tableaux de nus, comme l’Origine du Monde (musée d’Orsay).

Accompagné de son âne Gérôme, Courbet peint à plusieurs reprises la pittoresque source. « Courbet était donc en face de ce beau site avec sa toile encore vierge […] – Cela vous étonne que ma toile soit noire ! nous disait-il. La nature sans le soleil est noire et obscure ; je fais comme la lumière, j’éclaire les points saillants, et le tableau est fait. […] Faites-donc […] avec un pinceau des rochers comme cela que le temps et la pluie ont rouillés par de grandes veines du haut en bas ! »

Appelée aussi « manteau de Saint-Christophe », cette arcade haute de 100 m et large de 30 m, est le départ d’un cours exploré à ce jour sur 4 km. Nombreuses sont les grottes et sources représentées par Courbet, aux abords du Lison, dont la grotte Sarrazine. Le peintre s’y rend régulièrement, à l’occasion de ses visites à Max Buchon à Salins-les-Bains, qui décrit le site ainsi : « A une certaine hauteur s’ouvre une excavation profonde comme une voûte d’église et soutenue comme elle par des piliers. »

Au Moyen Âge, sur ce promontoire rocheux se trouvait un château fort qui dominait de plus de 300 m la vallée et le village de Sainte-Anne.

L'église Saint-Thiébaud date du XVIIe siècle. L'église et le mur de clôture du cimetière adjacent font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 août 2006. Ce monument a subit plusieurs restaurations dès 1781. Fermée depuis 1970 en raison de son délabrement, l'église vient à nouveau d'être restaurée et rouverte au public le 18 mai 2019.

Le pont du Diable enjambe le ruisseau de Château Renard à plus de 80 mètres de haut. Du haut des rambardes, on découvre les gorges profondes de la rivière. Après la descente d’un escalier, la tête sculptée du diable apparaît juste sous le pont. Les rochers découpés accentuent l’atmosphère inquiétante d’où la légende diabolique qui s’y rattache.